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Roberto et le miraculeux voyage-PART 1 
 
 
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EPISODE 7 : La chaussée des miracles

 
 
 
 
Titre : Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour 
 
Dans  
 
« La chaussée des miracles » 
7-ième épisode 
 
 
 
EPISODE 7: « La chaussée des miracles » (2011)  
Première partie de la pièce du même titre « La chaussée des miracles » 
 
 
Les épisodes 1 à 14 (Tome 15) sont extraits de la série intégrale 4 « Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » comprenant 99 épisodes. 
(Découvrez les dessins insérés dans les épisodes qui se rapportent aux épisodes 1 à 14) 
S’agissant également de la « série 13 » qui regroupe 8 pièces de théâtre écrites entre 2010 et 2011 d’après la mini-série théâtrale « LES COMPAGNONS BALLADINS ET LA MIRACULEUSE PLUME D’OR » 
 
La pièce intégrale « La chaussée des miracles » regroupe les épisodes 7 à 8 de la série intégrale 4 « Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » comprenant 99 épisodes. 
 
La pièce intégrale « La chaussée des miracles » regroupe également les épisodes 50 à 53 de la série intégrale 3 « Les Merveilleux voyages de Roberto et Miss Maryl » 
 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
 
Emilien CASALI  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
De nos jours… à la veille de Noël… 
 
L’action se déroule à l’auberge de la Mère Poulard… 
 
La Mère Poulard porte sur la tête le bonnet rouge à pompon du Père Noël et fait cuire une omelette dans le feu de la cheminée avec une grande poêle à long manche…  
 
Le son d’une flûte traversière traverse la nuit… 
 
LE COMTE, entre dans l’auberge, vêtu de son traditionnel peignoir marron, sa canne à la main 
Bonsoir tout le monde !  
 
LA MERE POULARD 
Bonsoir tout seul et joyeux Noël !  
 
LE COMTE 
J’espère que je ne vous dérange pas, Madame… je sais qu’il se fait tard, mais il se trouve que… 
 
LA MERE POULARD 
Prenez place, mon brave, l’omelette va être servie. 
 
LE COMTE 
Justement… quelqu’un vient à l’instant de me venter les mérites de votre maison… 
 
LA MERE POULARD, fait cuire l’omelette dans le feu de la cheminée avec une poêle à long manche 
Depuis des siècles, on vient du monde entier pour déguster l’omelette de la Mère Poulard que je sers à toute heure du jour et de la nuit. Prenez place, mon ami, dans quelques secondes, vous allez vous régaler ! 
 
LE COMTE, s’assoit à une table au milieu de laquelle repose une grande assiette et pose sa canne 
Je ne me ferai pas prier plus longtemps. Merci pour votre chaleureux accueil.  
 
LA MERE POULARD, retire du feu la grande poêle à long manche et dépose l’omelette dans la grande assiette 
Et une omelette bien baveuse pour Monsieur ! Bonne appétit ! 
 
LE COMTE, se saisit d’une fourchette 
Merci beaucoup, Madame ! Votre omelette à l’air très appétissante.  
 
LA MERE POULARD, dépose l’omelette dans la grande assiette 
A votre service ! (Elle pose la poêle à coté du feu) 
 
 
LE COMTE  
Je suis très enchanté de faire connaissance avec la patronne de ce célèbre établissement. Permettez-moi de me présenter, je m’appelle Christophe Rodolphe David Miguel Charles Henri « et j’en passe ». (Il plante sa fourchette dans l’omelette) Quel régale !  
 
LA MERE POULARD, débouche une bouteille de cidre 
Monsieur « je ne sais trop qui » me fera-t-il l’honneur d’accompagner son omelette avec notre cidre maison pur pomme ? (Elle lui sert une coupe de cidre) 
 
LE COMTE 
Avec joie ! (Il déguste sa coupe) Il est fameux ! 
 
LA MERE POULARD 
Si Monsieur « qui que vous soyez » veut bien m’excuser, je dois m’absenter un moment. N’hésitez pas à me sonner si vous avez besoin de quoi que ce soit. (Elle sort)  
 
LE COMTE, mange son omelette 
Délicieuse omelette ! J’ai bien fait d’entrer ici. 
 
Le son d’une flûte traversière traverse la nuit… 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
------------------ 
 
ACTE 1 / SCENE 1  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, entre rapidement dans l’auberge un livre à la main, vêtue d’un pyjama à fleur et se dirige à la table du Comte 
Je souhaiterais m’entretenir avec vous, Monsieur le Comte… quelque chose d’étrange s’est produit dans ma vie récemment… 
 
LE COMTE, qui recrache son omelette 
Ce n’est pas croyable ! Vous voyez bien que je mange une omelette. 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, bégayante 
Je vous en supplie… c’est très important !  
 
LE COMTE 
J’ai horreur que l’on me dérange à table !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, bégayante 
Je suis désolée d’interrompre votre repas... je ne peux pas faire autrement… 
 
LE COMTE 
Qu’on en finisse ! Que voulez-vous exactement ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, bégayante 
Accordez-moi quelques minutes seulement… je… je… je vais tout… tout… tout vous expliquer… je vous en… supplie ! 
 
LE COMTE 
Comment savez-vous qui je suis, Mademoiselle ? Qui vous a parlé de moi ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, bégayante 
C’est très simple… je vous ai reconnu… grâce… grâce à votre peignoir… je dois absolument vous parler… vous êtes le seul à pouvoir m’aider Monsieur le Comte… j’ai besoin de vous. 
 
LE COMTE 
Voulez bien cesser de trembler comme une feuille, Mademoiselle… qui êtes-vous au juste ? Qui vous a dit que je me trouvais à l’auberge de la Mère Poulard ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
Je m’appelle Amalia,… j’arrive à l’instant de Roumanywood… en fait, j’ai été télé portée jusque sur le Mont-Saint-Michel en l’espace de quelques secondes… je n’ai même pas eu le temps de m’habiller…  
 
LE COMTE 
Parlez plus clairement, je vous prie.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, son livre à la main 
Tout ceci va sans doute vous paraître surprenant, mais je vous jure que c’est vérité… j’aurai préféré que les choses se passent autrement… 
 
LE COMTE, plonge sa fourchette dans l’omelette 
Je ne comprends rien à votre histoire, Mademoiselle Amalia, mais cela m’intéresse quand même. Asseyez-vous, s’il vous plait ! Et puis, faites-moi le plaisir de ne plus vous agiter autant. Je vous écoute. 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, s’assoit à table 
Un étrange phénomène s’est produit dans ma salle de bain il y a 1 heure environ… je vous assure que c’est la vérité ! 
 
Amalia dépose son livre sur la table… 
 
LE COMTE, lui sert une coupe de cidre 
Une coupe de cidre ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, tremble en prenant la coupe dans sa main 
Je ne sais par où commencer ? Cette histoire est tellement bizarre !  
 
LE COMTE, continue de manger son omelette 
Vous appartenez à quel magazine people ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, assise en face du Comte, son livre à la main 
Magazine ? Comment ça ? Que voulez-vous dire par là ? 
 
LE COMTE, se sert une coupe de cidre 
Vous êtes journaliste, c’est bien ça ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
Mais pas du tout ! Vous faites erreur. Je suis simplement une élève qui enseigne le français dans un collège à Craiova…  
 
 
LE COMTE, lève sa coupe 
Ouf ! Me voilà rassuré !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, son livre à la main 
Rassuré de quoi ?  
 
LE COMTE 
Vous m’enlevez une épine du pied. A certaines heures de la nuit, je n’aime pas trop déballer ma vie privée sur la place publique. Ouf ! (Il lève sa coupe) A votre santé, Mademoiselle Amalia !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, se relève de table 
Je crois bien que je vous dérange… je vais m’en aller… 
 
LE COMTE 
Vous n’avez pas terminé votre histoire, Mademoiselle… je suis d’un naturel curieux, voyez-vous,… aussi, j’aime connaître la fin d’un récit. Vous ne partirez pas d’ici sans m’avoir tout raconté. Rasseyez-vous immédiatement !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, se rassoit 
En principe, je ne devrais pas être ici, ce soir… je suis tellement confuse…  
 
LE COMTE 
Cessez de tourner en rond ! Où voulez-vous en venir exactement ? 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, reprend sa coupe de cidre 
C'est-à-dire que tout ça s’est passé si vite… je n’ai même pas eu le temps de préparer ma valise... comme je vous le disais tout à l’heure… en quelques secondes, j’ai été télé portée de chez moi jusqu’au Mont-Saint-Michel. Auparavant, une voix étrange m’avait adressé la parole…  
 
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
--------------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2  
 
LE COMTE 
Intéressant ! Poursuivez, je vous prie… 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
J’étais sur le point d’aller me coucher lorsqu’un curieux phénomène se produisit… en effet, je me brossais gentiment les dents dans ma salle de bain lorsqu’un écrin renfermant une bague en cristal apparue sur mon l’évier et m’adressa la parole en ces termes : « Le jour de Noël approche, ma fille… prends cette bague et rends-toi sur la place publique du Mont-Saint-Michel afin d’aider Larisa et ses amis à retrouver le miraculeux trésor… une fois arrivée sur les lieux, si jamais tu ne retrouves pas la trace de ta copine dans les ruelles de la cité, et seulement dans ce cas là, tu te rendras immédiatement à l’auberge de la Mère Poulard pour t’enquérir auprès de Monsieur le Comte lequel pourrait sans doute te mettre sur la voie… ce dernier sera facilement reconnaissable puisqu’il est le seul à porter un peignoir. Il sera attablé et dévorera une grande omelette baveuse… tu ne pourra pas te tromper de personne. Allez, va où le vent te mène, va ! Et que la joie soit avec toi ! »  
 
LE COMTE 
Excellente omelette !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
Qu’en pensez-vous, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE 
Une autre coupe de cidre « cent pour cent pur jus de pomme » ? 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME  
Maintenant que je vous ai trouvé, que dois-je faire ?  
 
LE COMTE 
Le fait de vous trouver à ma table, j’en déduis que vous n’avez pas retrouvé la trace de votre copine, c’est pourquoi vous venez réclamer mon aide.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
C’est à peu près ça, oui. Pourtant, je vous assure que j’ai suivi les consignes à la lettre ! Une fois télé portée sur l’îlot, j’ai cherché Larisa dans toutes les ruelles, mais en vain… jusqu’à ce que je tombe en chemin sur un petit homme vert qui m’affirmait l’avoir vue passer sous un pont avec un groupe d’amis dix minutes plus tôt… l’un d’entre eux tenait une lanterne à la main et conduisait le groupe… le petit homme affirmait qu’ils ne sont jamais réapparus de l’autre coté du pont. Ce petit monsieur, pas plus haut qu’un nain de jardin, était très sympathique. Avant de se quitter, il m’a offert ce trèfle à quatre feuilles que je porte sur le haut du pyjama…  
 
Le son d’une flûte traversière traverse la nuit… 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
----------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
LE COMTE 
Il s’agit de Roberto ! 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
Vous le connaissez ? 
 
LE COMTE 
On s’est quitté sur la place tout à l’heure. Et vous dites qu’ils ne sont jamais réapparus de l’autre coté du pont.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
Vous croyez qu’ils ont tous disparu ? 
 
LE COMTE 
C’est mystérieux !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
Que va-t-on faire ? Ils n’ont laissé aucune trace. 
 
LE COMTE 
Il manque un indice.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, lui montre sa main 
Si seulement la bague pouvait nous éclairer. (Elle lui montre la bague qu’elle porte au doigt) Regardez, je la porte encore autour du doigt ! 
 
LE COMTE 
Voilà qui est plus que parfait ! Et c’est seulement maintenant que vous me la montrez ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, lui montre sa main 
Je ne savais pas que… 
 
LE COMTE 
Cette bague ne peut appartenir à une seule personne, elle doit circuler entre les mains de tout bienfaiteur de l’humanité.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, lui montre sa main  
Vous avez déjà vue cette bague quelque part ? 
 
LE COMTE 
Moi aussi, j’ai eu la chance de la porter autour du doigt. (Il contemple la bague) Incroyable ! Mais alors, si la bague est encore à votre doigt, cela sous-entend que cette mission n’est pas complètement achevée… cela veut dire que tout espoir est permis !  
 
C’est alors qu’une douce clarté envahit le visage du Comte… 
 
LA BAGUE, parle 
« La joie sera bientôt à porté de vos mains, mes amis ! »  
 
 
LE COMTE 
Peux-tu nous dire ce qui est advenu de nos amis ?  
 
LA BAGUE, parle 
« Après avoir franchis le pont, tes amis furent aussitôt emportés par le son de la flûte de « Leipreachán » dans une vallée inconnue. »  
 
LE COMTE 
De qui s’agit-il ?  
 
LA BAGUE, parle 
« Il s’agit d’un petit lutin vert qui porte une grande barbe rousse et qui joue de la flûte traversière. On raconte qu’il vit au pied d’un arc-en-ciel où il cache un chaudron rempli d’or » 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
C’est la description exacte du petit homme que j’ai rencontré tout à l’heure.  
 
LA BAGUE, parle 
« Il transporte avec lui des trèfles à quatre feuille qu’il offre aux plus chanceux d’entre vous ! »  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME 
C’est bien lui, j’en suis certaine.  
 
Une douce lueur l’envahit… 
 
LE COMTE 
Sais-tu où se trouvent nos amis à présent ?  
 
LA BAGUE, parle 
« Le livre des mémoires vous révélera l’endroit. »  
 
LE COMTE 
De quel livre parles-tu ?  
 
LA BAGUE, parle 
« N’attendez à demain, cueillez dès aujourd’hui la joie de vivre ! »  
 
La bague disparaît du doigt de Mademoiselle Amalia qui se métamorphose peu à peu en papillon rose…  
 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
LE COMTE 
Où puis-je trouver ce livre ? 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, métamorphosée en papillon rose 
La bague a disparu de mon doigt ! Quelque chose d’étonnant s’est produit sur moi… voyez, je porte des ailes de papillons roses…  
 
LE COMTE, réfléchit 
Zut alors ! Comment va-t-on faire pour retrouver la trace de nos amis ? 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, métamorphosée en papillon rose 
Ce qui veut dire que vous acceptez de m’aider. 
 
LE COMTE 
Je n’ai jamais laissé entendre le contraire, Mademoiselle.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, métamorphosée en papillon rose 
Vous acceptez vraiment ?  
 
LE COMTE 
Je n’ai pas pour habitude d’abandonner mes amis. Il faut faire quelque chose, mais quoi ? Allons-y ! (Il se lève)  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, métamorphosée en papillon rose 
Où voulez-vous aller ?  
 
LE COMTE 
Que diriez-vous d’une balade en mer, Butterfly Rose ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, métamorphosée en papillon rose 
Pourquoi Butterfly Rose ?  
 
LE COMTE 
Ce sera votre nouvelle identité jusqu’à nouvel ordre. On ne doit pas vous repérer avec moi.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME, métamorphosée en papillon rose 
C’est vrai que le grand air marin me ferait le plus grand bien.  
 
LE COMTE 
Je m’en doutais. Allons-y ! (Il l’entraîne par le bras vers la sortie) Pour commencer, nous allons embarquer à bord de la salamandre. Ensuite, on verra bien ? Une chose après l’autre si vous le voulez bien… Suivez-moi ! « Que les étoiles guident notre chemin ! » En route, Butterfly Rose !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), fait demi-tour  
Deux secondes, s’il vous plait ! J’ai oublié mon livre sur la table. Le temps de le récupérer et je suis à vous. 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
LE COMTE 
Pressons-nous si nous ne voulons pas nous faire surprendre par la marrée basse !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), récupère le livre sur la table 
Vous voulez parler de la goélette ancrée au large de l’île, c’est bien ça ? (Elle écarte le rideau de la fenêtre) Je crois bien qu’elle est partie sans vous !? 
 
LE COMTE, jette un coup d’œil par la fenêtre 
Non d’une pipe ! La Salamandre a quitté la baie du Mont-Saint-Michel sans les passagers ! J’ai bien peur que nous soyons coincés ici, Mademoiselle.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), le livre à la main qu’elle agite 
C’était perdu d’avance !  
 
LE COMTE, remarque le livre 
C’est à vous ce livre ? 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), le livre à la main  
Il s’agit de mon livre de chevet. C’est notre professeur de français qui nous a demandé de l’étudier pendant les vacances de Noël. Pourquoi cette question ? 
 
LE COMTE 
S’agit-il d’un roman ? 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), le livre à la main  
Il s’agit d’une légende d’autrefois qui raconte les mémoires du Marquis de Toscane en exile sur toutes les mers du globe à l’époque de la Renaissance. Je ne suis qu’au milieu du récit… je viens seulement d’achever le chapitre 7.  
 
LE COMTE 
Le marquis de Toscane mentionne-t-il la présence des Compagnons Balladins dans ses mémoires ?  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), le livre à la main  
Je crois bien !?  
 
LE COMTE 
A quel stade du récit en êtes-vous ? 
 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), le livre à la main  
Au moment où le marquis s’apprête à quitter la Mer Noire à bord d’une goélette. Il est question qu’ils se rendent ensuite en mer du Nord… 
 
LE COMTE, il tend sa canne à Amalia 
Je dois vous arrêter là, mademoiselle. Prenez ma canne, s’il vous plait.  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), prend la canne 
Que voulez-vous que j’en fasse ? 
 
LE COMTE, lui subtilise le livre 
Vous permettez que j’y jette un coup d’œil ?… La suite de l’histoire contient certainement les indices du chaînon manquant… (Il ouvre le livre qu’il feuillette aussitôt page par page) Voyons voir… c’est bien ce que je pensais… le chapitre 8 nous éclaire un peu plus loin… (Il tourne une page) la goélette a effectivement jeté l’ancre dans la baie du Mont-Saint-Michel… (Un long silence) Miracle ! Le chapitre en question contient une carte qui indique très clairement la voie maritime empruntée par les Compagnons Balladins… (Il sort une petite pyramide de sa poche) Nous y voilà enfin !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose) 
Qu’est-ce que c’est ?  
 
LE COMTE, le livre ouvert dans une main et la pyramide dans l’autre qu’il promène au dessus de la page 
Il s’agit d’un micro télé portateur véhiculaire… 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose) 
A quoi ça sert ?  
 
LE COMTE, le livre ouvert dans une main et la pyramide dans l’autre qu’il promène sur la page 
Cet objet repère tout d’abord sur la carte l’endroit susceptible de nous intéresser, après quoi, il nous y transporte en une fraction de seconde. Préparez-vous à vous télé porter à nouveau, Mademoiselle !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (sous les traits de Butterfly Rose), fait une grimace 
Je ne trouve pas ça très amusant. 
 
LE COMTE, immobilise la pyramide sur la page  
Nous y sommes presque… presque… presque…  
 
Le Comte et Amalia disparaissent de l’auberge comme par l’effet d’une baguette magique… 
 
Le son d’une flûte traversière traverse la nuit… 
 
Un nuage de fumée rose envahit les lieux…  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
La fumée rose disparaît… 
 
L’action se déroule toujours à l’auberge de la Mère Poulard… 
 
Nous sommes en 2040… toujours pendant les vacances de Noël… 
 
En matinée… 
 
Un livre poussiéreux repose près de la cheminée allumée…  
 
LARISA, entre dans l’auberge en compagnie d’un vieil homme (canne à la main) 
J’espère n’être pas venue ici pour rien, vieil homme.  
 
LE VIEIL HOMME (un chapeau noir sur la tête), une canne dans une main et une lanterne dans l’autre main 
Ne vous inquiétez pas, Madame Larisa, une très bonne atmosphère règne à l’intérieur de l'auberge de la Mère Poulard. Parait-il qu’on y mange les meilleures omelettes de Normandie. 
 
LARISA 
Ne me dites pas que vous m’avez emmené jusqu’ici pour déjeuner ?  
LE VIEIL HOMME (un chapeau noir sur la tête), une canne dans une main et une lanterne dans l’autre main 
Pas exactement.  
 
LARISA 
Je regrette, mais je vais devoir refuser votre invitation. Je suis pressée par le temps, je dois absolument rentrer au pays pour y fêter la nouvelle année. 
 
LE VIEIL HOMME (un chapeau noir sur la tête), une canne dans une main et une lanterne dans l’autre main 
Votre enquête n’est pas terminée, Madame. 
 
LARISA  
Malheureusement, je vais devoir y mettre un terme. Je n’ai trouvé aucun indice au cours des dix jours passés sur le Mont-Saint-Michel.  
 
LE VIEIL HOMME (un chapeau noir sur la tête), une canne dans une main et une lanterne dans l’autre main 
Vous ne pouvez pas classer cette affaire alors que vous êtes si proche du but. (Il s’avance vers la cheminée) 
 
LARISA, sort une grosse loupe de sa poche 
Je vous trouve très optimiste.  
 
LE VIEIL HOMME (un chapeau noir sur la tête), une canne dans une main et une lanterne dans l’autre main 
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! 
 
LARISA 
Je n’ai pas envie de perdre mon temps, il n’y a rien ici.  
 
LE VIEIL HOMME, pose la canne et la lanterne contre la cheminée, puis retire son chapeau  
Figurez-vous que j’ai fait une enquête de mon coté. 
 
LARISA 
C’est gentil de vous inquiéter pour moi, mais malheureusement, je dois partir. Le taxi m’attend. Je vais profiter de la marrée basse pour filer. Ravi de vous avoir rencontré, vieil homme. 
 
LE VIEIL HOMME, fait apparaître un papillon multicolore dans son chapeau  
Un instant, Madame Larisa, j’ai une petite surprise pour vous. 
 
LE PAPILLON (Multicolore), sort du chapeau en récitant un poème 
« La joie est ma seule défense. 
La terre est très belle, illimitée  
Mon âme est pleine d’une joie infinie.  
Quelle Beauté ! »  
Poème N°32 de Ioana Pletea, VI-e B, Ecole Coresi de Targoviste – Professeur : liliana Grosu (1.11.2010)  
 
Le papillon multicolore se pose sur l’épaule du vieil homme… 
 
LARISA 
Vous avez trouvé une piste, c’est bien ça ?  
 
LE VIEIL HOMME, repose son chapeau sur la tête, le papillon multicolore sur l’épaule 
Ce poème a été composé il y a tout juste 30 ans et figurait dans la liste du trésor que vous recherchez. C’est bon signe ! (Il récupère sa canne)  
 
LARISA 
Incroyable !  
 
LE VIEIL HOMME, le papillon multicolore sur l’épaule, sa canne à la main 
Et ce n’est pas tout, chère Madame Larisa… j’ai une seconde surprise pour vous… (Il se saisit du livre poussiéreux reposant près de la cheminée) Toujours à la même époque, en quittant l’auberge, un voyageur a oublié ce livre qui indique le lieu précis où se cache le trésor des Compagnons Balladins. Ce matin, en consultant ce manuscrit, j’y ai découvert les plans d’une carte qui pourrait peut-être vous mettre sur la voie… je dis bien peut-être !? (Il ouvre le livre d’où jaillit un papillon bleu) 
 
 
LE PAPILLON BLEU, sort du livre en récitant un poème 
« La joie est ma seule défense. 
La terre est très belle, illimitée  
Mon âme est pleine d’une joie infinie.  
Quelle Beauté ! Poème N°32 (LA JOIE) de Ioana Pletea, VI-e B, Ecole Coresi de Targoviste – Professeur : liliana Grosu (1.11.2010) 
Le papillon bleu se pose sur l’épaule de Larisa… 
 
 
LARISA, sort une grosse loupe de sa poche  
C’est miraculeux ! Vous permettez que j’y jette un coup d’œil. (Elle se saisit du livre) 
 
LE VIEIL HOMME, le papillon multicolore sur l’épaule, sa canne à la main 
Je vous quitte à présent. Je vous laisse consulter ce livre tranquillement. Je crois que vous disposez d’assez d’éléments pour poursuivre votre enquête. 
 
LARISA, le livre grand ouvert dans une main et sa grosse loupe dans l’autre  
Comment ? Vous ne restez pas avec moi ?  
 
LE VIEIL HOMME, le papillon multicolore sur l’épaule, sa canne à la main 
Hélas, le devoir m’appelle.  
 
LARISA, le livre grand ouvert dans une main, sa grosse loupe dans l’autre et le papillon bleu sur l’épaule 
Je ne sais comment vous remercier, vieil homme !?  
 
LE VIEIL HOMME, le papillon multicolore sur l’épaule 
Ne me remerciez pas encore, madame, cette aventure n’est pas encore terminé. Qui sait si le destin ne nous réunira pas à nouveau dans un proche futur ? Sur ces mots, je vous quitte. « Bienvenue au club des Compagnons Balladins ! »  
 
 
Le vieil homme sort avec le papillon sur l’épaule… 
 
 
Puis le son d’une flûte traversière traverse la nuit… 
 
 
Larissa, le livre grand ouvert dans une main et le papillon bleu sur l’épaule, analyse chaque page du livre à l’aide de sa loupe… 
 
 
Puis elle s’arrête sur une page pour l’analyser à l’aide de sa loupe…  
 
 
LARISA, le papillon bleu sur l’épaule, s’écrit 
Miracle ! (Puis elle lit un texte à voix haute, les yeux collés sur la page du livre)  
« La joie sent les brioches chaudes  
Préparées par ma grand-mère  
Un jour d’hiver.  
 
La joie ressemble à un arc-en-ciel  
Après une pluie  
En averse.  
 
On entend la joie comme le rire clair  
D’un enfant  
Qui a trouvé un trésor.  
 
La joie a la saveur d’une glace  
Douce et fraîche  
Un jour d’été.  
 
On ressent la joie comme un embrassement  
D’un vieil ami  
D’un autre pays.  
 
La joie est la liberté de mon esprit  
Et de tous. »  
Poème N° 44 (La joie) de Patricia Chioaru, la X-ème B du Lycée Théorique Anghel Saligny, Cernavoda. Professeur : Giovana Dinca (3.11.2010) 
 
Le feu de la cheminée s’éteint ensuite… 
 
Le papillon bleu s’agite à coté de la cheminée… 
 
LARISA, referme le livre et range sa loupe  
Que se passe-t-il, petit papillon ? (Elle dépose le livre sur une table et se rapproche de la cheminée) Aurais-tu trouvé quelque chose d’intéressant ?  
 
Le papillon bleu se saisit de la lanterne et lui tend… 
 
LARISA, se saisit de la lanterne 
Tu veux que je te suive à l’intérieur de la cheminée.  
 
Le papillon rentre dans la cheminée, suivi de Larisa la lanterne à la main…  
 
Un nuage de fumée rose sort de la cheminée et envahit l’auberge…  
 
 
 
FIN DE LA SCENE 6  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
De nos jours… 
 
Toujours pendant les vacances de Noël… 
 
La fumée rose se dissipe peu à peu… 
 
L’action se déroule à présent sur la côte d’Irlande du Nord à 3 kilomètre de la ville de Bushmills dans le Comté d’Antrim… 
 
Le chemin conduit vers « La Chaussée des Géants », formation volcanique qui débute de la base d’une falaise d’une hauteur de 28 mètres et qui se jette dans la mer…  
 
« La chaussée des géants » se caractérise par environ 40 000 colonnes hexagonales verticales juxtaposées (le tout formant une orgue). 
 
En milieu d’après-midi… 
 
LE BONHOMME DE NEIGE (chapeau noir sur la tête), surgit sur le chemin avec Miss Maryl (la colombe sur son épaule), la colombe et une ribambelle de papillons… 
Mon petit doigt me dit que nous ne sommes plus très loin du but, les enfants !  
 
CRISTIANA « M » POIDS-PLUME (Papillon orange) 
Ce site est vraiment magnifique ! Où sommes-nous exactement ?  
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore)  
D’après ce que je sais, nous ne sommes plus très loin de la chaussée des géants.  
 
DIANA « C » (papillon vert)  
Tu sembles en savoir des choses, ma sœur !? 
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore) 
Avant de me rendre dans un pays, j’ai pour habitude de me renseigner sur son histoire et sa culture. Ainsi, j’ai appris que le site sur lequel nous nous rendons fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Le site est entretenu par le National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty. 
 
DENISA ADRIANA « C » WONDER PLUME (papillon bleu jaune rouge) 
J’ignorais que tu étais aussi douée en géographie, ma sœur !? 
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Ce que vous ne savez pas, les filles, c’est que Mademoiselle Alina « C » a consulté les pages d’internet tout à l’heure. 
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore) 
Tu racontes n’importe quoi, Larisa ! Je le savais, voilà tout !  
 
 
ALINA « D » WONDER PLUME (papillon jaune) 
Et même que c’est Monsieur Sylvestre le facteur qui lui a prêté son ordinateur portable pour pouvoir le consulter.  
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore) 
Ce n’est pas vrai.  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Avoue que c’est la vérité. (Elle disparaît du lieu comme par l’effet d’une baguette magique sans que quiconque ne s’en aperçoive)  
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore) 
Je n’avouerai rien du tout. 
 
ANABELLA (la chatte rose gris), soulève le chapeau noir du bonhomme de neige 
Je t’ai vu faire, Alina « C ».  
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore) 
Mais non, mais non, tu n’as rien vu du tout, ma belle !  
 
ANABELLA (la chatte rose gris), sous le chapeau noir du bonhomme de neige 
Mais si, mais si, j’ai tout vu, tout vu, tout vu ! 
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore) 
Menteuse ! 
 
ANABELLA (la chatte rose gris), sous le chapeau noir du bonhomme de neige 
Menteuse toi-même !  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (chapeau noir sur la tête) 
Ce n’est pas le moment de vous chamailler, les enfants !  
 
MISS MARYL (la colombe sur son épaule) 
Un peu de silence, s’il vous plait ! Nous ne sommes pas dans une cour de récréation. 
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
Où est passé Mademoiselle Larisa Wonder Plume ? Il m’a semblé qu’elle faisait partie du voyage !?  
 
ANABELLA (la chatte rose gris), soulève le chapeau noir du bonhomme de neige 
Elle est retournée chez elle pour y fêter le réveillon. (Elle referme le chapeau) Elle m’a chargé de vous dire qu’il ne fallait surtout pas vous inquiéter, qu’elle prendrait bien soin d’elle et qu’elle profiterait de ses vacances de Noël pour réaliser des dessins à l’aide de sa plume de cristal. Les dessins seront exposés à l’école au début du printemps prochain. 
 
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
J’ai cru voir un gros minet sous le chapeau du bonhomme de neige, Miss Maryl !? 
 
MISS MARYL (la colombe sur son épaule) 
Ce doit être ton imagination, Mademoiselle Colombe !?  
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
Peut-être bien ?! Il va falloir tout de même que j’ouvre l’œil. 
 
MISS MARYL (la colombe sur son épaule) 
Anabella t‘obsède un peu trop. Tu ferais bien de l’oublier un peu. 
 
LE BONHOMME DE NEIGE, lève de doigt 
Ça y est, nous y sommes ! J’aperçois la falaise !  
 
MIHAELA BELLEPLUME, apparaît devant eux 
Effectivement, mes amis, vous y êtes !  
 
LE BONHOMME DE NEIGE 
Qui va là ?  
 
MIHAELA BELLEPLUME, tend la main au bonhomme de neige pour le saluer 
C’est moi, Mihaela Belleplume de Cernavoda « le pays où les enfants croquent la vie joyeusement » ! Comment allez-vous, Bonhomme de neige ? 
 
LE BOHOMME DE NEIGE, lui sert la main 
Ça va bien. Mais dis-moi, que viens-tu faire ici, ma fille ? 
 
MIHAELA BELLEPLUME 
Le soir de Noël, quelqu’un m’a offert un billet aller retour pour l’Irlande via Internet. Et c’était signé : « Leipreachán » le souriant lutin vert. Deux jours plus tard, je me suis fait la belle ! J’ai pris alors le premier avion à destination de Dublin. Et me voilà parmi vous ! Le petit homme à la barbe rousse m’avait prévenu que vous y seriez.  
 
LE BOHOMME DE NEIGE 
Je n’ai jamais entendu parlé de ce lutin.  
 
MIHAELA BELLEPLUME 
Il joue divinement bien de la flûte traversière.  
 
LA COLOMBE, se pose sur son épaule 
Tu dis que tu es de Cernavoda ? 
 
MIHAELA BELLEPLUME 
C’est exact ! J’y apprends le français au Lycée. Bon, ce n’est pas tout, les amis, il faut qu’on y aille, le lutin nous attend sur la falaise. 
 
LA COLOMBE 
Allons-y gaiement, les amis ! « Que les rêves nous soient doux ! »  
Tout le monde se dirige vers la falaise…  
 
LE BONHOMME DE NEIGE, placé à coté de Mihaela 
Et toi, Mihaela, à quoi rêves-tu ?  
 
MIHAELA BELLEPLUME, fait plusieurs tours sur elle-même et se métamorphose en papillon arc-en-ciel 
« Je rêve de flotter légèrement sur les nuages sublimes,  
Qui semblent m’appeler pour explorer le nouveau,  
Qui me donnent la confiance de ne pas tomber dans l’abîme,  
Quand ma vie peint mon propre tableau.  
 
Mihaela (papillon arc-en-ciel) s’envole…  
 
Je ne sais rien, mais je crois savoir tout,  
Je sais qu’elle est née de rêves, de pensées...  
J’ouvre mon âme et je découvre un chant doux,  
J’aperçois un sourire parmi mes paupières ouvertes.  
 
Je veille comme un ange sur mon être entier...  
Mon coeur m’a sourit, mes yeux m’ont chanté,  
Ils m’ont doucement parlé sur les amours éloignés...  
C’est vrai, c’est la joie qui m’a réveillé.  
 
La joie est tissée de couronnes d’espérance,  
C’est une fontaine de larmes née de nostalgie,  
C’est le ciel de la vie qui soutient nos croyances,  
Qui enseigne au coeur de faire de la magie.  
 
La joie éclose dans le nid des étoiles  
Elle mène les sentiers de la vie vers la pureté,  
Quand tous les sourires tissent une voile,  
Elle couvre nos lits du ciel en secret.  
 
De mes yeux sereins sont nées les lueurs du ciel,  
Qui caressent les anges dans leur havre de paix. » 
Première partie du Poème N°45 de Mihaela Botezatu, la X-ème B du Lycée Théorique Anghel Saligny, Cernavoda. Professeur : Giovana Dinca (3.11.2010) 
 
LE BONHOMME DE NEIGE, s’adressant à Mihaela (papillon arc-en-ciel) 
Dis-moi, qui es-tu, oh, beauté sans pareil?  
 
MIHAELA (papillon arc-en-ciel) 
« Je suis la joie qui fait les âmes résister.  
 
Oh, mon ange merveilleux, oh, ma chère joie  
Tu as rempli mon coeur, ma pensée de bonheur,  
Tu as apporté le printemps dans ma foi  
Et ne m’as jamais laissé en simple acteur.  
 
Et mon âme glacée a pris vie de nouveau,  
Les yeux de l’espoir ont commencé à voir,  
Quand tu, oh, ma joie, m’as offert le nectar,  
La source de la vie cachée dans mes propres sanglots.  
 
Soyons tous heureux, que nos sourires fleurissent,  
Même si parfois les ennuis jaillissent,  
Trouvons les couleurs que nos vies embellissent  
Et les sourires qui la voilent et que la joie tisse ! »  
Deuxième partie du Poème N°45 de Mihaela Botezatu, la X-ème B du Lycée Théorique Anghel Saligny, Cernavoda. Professeur : Giovana Dinca (3.11.2010) 
 
Tout le monde se dirige vers la falaise, entraîné par Mihaela (papillon arc-en-ciel)… 
 
FIN DE LA SCENE 7  
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), surgit sur le chemin avec son ombrelle rose à la main en compagnie de Sylvestre 
Vous n’avez pas lâché l’ordinateur de toute la matinée, Monsieur Sylvestre.  
 
SYLVESTRE (casquette jaune sur la tête), le nez collé sur l’écran de son ordinateur portable  
Je consulte mes messages. Un instant, Martisoara… 
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), s’avance sur le chemin avec son ombrelle rose à la main en compagnie de Sylvestre 
Vous aurez le temps de les consulter une autre fois.  
 
SYLVESTRE (casquette jaune sur la tête), le nez collé sur l’écran de son ordinateur portable  
Je dois absolument répondre à tous mes amis du monde entier qui m’adressent un joyeux Noël. 
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), s’avance sur le chemin avec son ombrelle rose à la main en compagnie de Sylvestre 
Cela ne peut pas attendre ? 
 
SYLVESTRE (casquette jaune sur la tête), le nez collé sur l’écran de son ordinateur portable  
La politesse exige que je réponde à mes amis.  
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), s’avance sur le chemin avec son ombrelle rose à la main en compagnie de Sylvestre 
Vous m’abandonnez, c’est bien ça ?  
 
Ils poursuivent leur chemin… 
 
Le Carrosse d’or surgit tiré par la licorne… avec Roberto (chapeau noir) et Bianca « i » Poids-Plume à son bord… 
 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
C’est vraiment une belle journée !  
 
LA LICORNE, tire le carrosse d’or 
Tu es contente de ton voyage, Bianca Poids-Plume ?  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
C’est super géniale !  
 
ROBERTO, le nez collé sur le journal 
La météo annonce une journée particulièrement ensoleillée, Bianca.  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
Ce n’est pas très original, Roberto.  
 
ROBERTO, le journal à la main 
Estimons-nous heureux qu’il fasse très beau… surtout en cette période de l’année. 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
La neige me manque un peu.  
 
ROBERTO, le journal à la main 
En Irlande, c’est plutôt la pluie qui risque de nous guetter.  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
Je préfèrerai qu’il neige. On s’amuserait drôlement bien avec les copines.  
 
LA LICORNE, tire le carrosse d’or 
Mes sabots ne sont pas adaptés pour ça.  
 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
Ce serait tellement plus rigolo. Chez nous, à Roumanywood, il neige tout le temps pendant les vacances d’hiver.  
 
ROBERTO, le journal à la main 
Le temps d’ici me convient très bien.  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
Dommage ! On aurait pu faire des batailles de boules de neige.  
 
LA LICORNE, tire le carrosse d’or 
Ce sera pour une autre fois, Bianca.  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
J’aime beaucoup ton chapeau noir, Roberto.  
 
ROBERTO, le journal à la main 
Tu trouves qu’il est bien ? 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
J’aimerais bien avoir le même que toi.  
 
ROBERTO, retire son chapeau 
Que ton vœu se réalise ! (Il fait apparaître un petit chapeau noir au fond de son chapeau) Que dis-tu de cela, Bianca ?  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
Ce chapeau est vraiment pour moi ?  
 
ROBERTO, lui dépose sur la tête le petit chapeau noir  
Il te plait ? Dans ce cas, je te l’offre, Mademoiselle Poids-Plume ! 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, confortablement assise dans le carrosse, placée à coté de Roberto qui lit le journal 
Youpi !  
 
Le carrosse d’or poursuit son chemin…  
 
Un nuage de fumée rose envahit le chemin… 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 8  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 9 
 
Le nuage de fumée rose se dissipe… 
 
L’action se déroule sur le pont de la Salamandre en l’an de grâce 1510… 
 
La magnifique goélette longe les côtes du Nord de l’Irlande un soir de pleine lune…  
 
Le vieux peintre est placé à coté d’une grande toile reposant sur un chevalet sur laquelle il peint « Le portrait de Mona Lisa » … 
 
Le son d’une flûte traversière traverse la nuit… 
TRIBOULET (Le Bouffon), surgit sur le pont de la Salamandre, une bouteille à la main qu’il secoue, poursuivi par le Chevalier de la Bouche-En-Bié  
Le sifflet des rossignoles a quitté le navire, Noble Chevalier, vous devez cesser de boire comme un trou.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), poursuit le bouffon un sceptre à la main 
Rends-moi ma bouteille, Triboulet ! 
 
Ils sortent… 
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), réapparaît sur le pont 
Si je t’attrape, je t’arrache l’oreille. 
 
LE VIEUX PEINTRE, peint sur la grande toile à l’aide d’une grande plume de cristal  
Quelque chose ne va pas, Noble Chevalier, je vous trouve très agité ? 
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Ce bouffon me fait tourner en bourrique depuis notre départ du Mont-Saint-Michel.  
 
LE VIEUX PEINTRE, peint sur la grande toile à l’aide d’une grande plume de cristal  
Je pense plutôt que c’est la pleine lune qui agit sur votre âme, Chevalier de la Bouche-En-Bié. 
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Que cela te rassure, vieux peintre, mon âme se porte bien. Mais dis-moi, as-tu une idée de l’endroit ou se cache Triboulet ? Il s’est enfuit à l’instant avec ma bouteille de vin.  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, surgit sur le pont un livre à la main 
Triboulet ne mettra plus jamais les pieds sur ce navire, Noble Chevalier, je viens de le congédier à l’instant.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Vous a-t-il remis quelque chose pour moi, Monsieur le Marquis ?  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, un livre à la main 
Hélas, j’ai le grand regret de vous annoncer que ce dernier a emporté votre bouteille avec lui et qu’il n’est pas prêt de vous la rendre.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Votre protéger a-t-il l’intention de me la rendre et quand compte-t-il me la rendre ?  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, un livre à la main 
Plus jamais maintenant qu’il est tombé à la mer. 
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Il est tombé à la mer avec ma bouteille ? 
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, un livre à la main 
Je le crains.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), s’agenouille 
Diantre ! Je ne reverrai plus jamais ma bouteille.  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, un livre à la main 
Debout, Noble Chevalier ! Ce n’est pas le moment de pleurnicher, la joie nous réclame ! (Il se saisit du sceptre du Chevalier)  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), se relève brusquement 
Voilà qu’on s’en prend à mon sceptre à présent ! Rendez-le moi !  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, le sceptre dans une main et le livre dans l’autre 
Que diriez-vous d’une balade sur la côte du Nord irlandaise, Noble Chevalier ?...  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Rendez-moi mon sceptre, Monsieur le Marquis, je ne suis point d’humeur à plaisanter ce soir.  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, le sceptre à la main 
En vu d’une chasse au trésor, par exemple.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front) 
Un trésor ? Où cela ? 
 
ISIDORA, apparaît sur le pont 
On raconte qu’il se trouve dans le Comté d’Antrim. 
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, le sceptre à la main 
Es-tu prête à t’envoler avec moi, Isidora ?  
 
ISIDORA 
Pour rien au monde je ne refuserai cette joie qui s’offre à nous ? Bonsoir, mes amis ! 
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), le sceptre à la main 
Je n’ai jamais entendu parler du Comté d’Antrim !?  
 
ISIDORA 
Les habitants du village de Bushmills racontent que le trésor est protégé par un lutin vert qui joue divinement bien de la flûte traversière. Les villageois prétendent qu’il vit au pied d’un arc-en-ciel sur la chaussée des géants.  
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, ouvre le livre  
Et d’après mon plan, « La Chaussée des Géants » devrait se trouver à 600 lieues du village.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), le sceptre à la main 
S’agit-il de vos mémoires, Monsieur le Marquis ? 
 
LE MARQUIS DE TOSCANE, le nez collé sur son livre  
Me croyez-vous, Noble Chevalier, si je vous dis que le plan du site est apparu dans le chapitre 7 de mes mémoires comme par l’effet d’une baguette magique juste au moment où je l’abordais.  
 
LE CHEVALIER DE LA BOUCHE-EN-BIE (Une corne placée au milieu du front), frappe sur le sol avec son sceptre  
C’est « Miraculeux ! »  
Le sceptre dégage une fumée rose qui envahit le pont de la Salamandre…  
 
Le Chevalier se métamorphose en licorne…  
Le Marquis De Toscane fait plusieurs tours sur lui-même et prend l’apparence d’Emilio le Baladin (Il est vêtu d’une cape bleue et porte un masque bleu sur le visage)  
 
Emilio le Baladin se saisit du sceptre… 
Isidora fait plusieurs tours sur elle-même et prend l’apparence de Butterfly (Elle est vêtue d’une cape violette et porte un masque violet sur le visage)  
 
Isidora et Emilo le Baladin grimpe sur le dos de la licorne…  
 
 
Emilio le Baladin place le sceptre en face de lui… 
Un arc-en-ciel apparaît dans le ciel qui fait la passerelle entre la salamandre et la côte irlandaise… 
 
FIN DE LA SCENE 9 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 10  
 
De nos jours…  
 
En milieu fin d’après--midi...  
 
L’action se déroule sur la « La Chaussée des Géants », formation volcanique qui débute de la base d’une falaise d’une hauteur de 28 mètres et qui se jette dans la mer…  
 
« La chaussée des géants » se caractérise par environ 40 000 colonnes hexagonales verticales juxtaposées telle des marches d’escaliers, l’ensemble formant une orgue). 
 
Des mouettes volent au dessus du site… 
 
On aperçoit la « Renaissance 2 » (zeppelin en forme de château) qui vole dans le ciel couchant…  
 
Leipreachan le lutin vert apparaît en haut de la falaise à coté d’un chaudron en or qui dégage de la fumée rose, celui-ci jouant de la flûte traversière… 
 
Amalia « M » Belleplume (Butterfly Girl) apparaît en bas de la falaise avec Monsieur le Comte (Peignoir marron) comme par l’effet d’une baguette magique… 
 
 
 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (Sous les traits de Butterfly Rose le papillon rose)  
Je ne trouve plus ça très amusant, Monsieur le Comte. (Un temps) Oh mais, voyez ce que je vois… des marches géantes ! Où sommes-nous exactement ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, une petite pyramide à la main 
Nous voilà enfin arrivés à « Clochán na bhFómharach », Butterfly Rose !  
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (Sous les traits de Butterfly Rose le papillon rose)  
Drôle de nom ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, une petite pyramide à la main 
Cela signifie en irlandais « Le petit tas de pierre des Fomoires ». Il s’agit en réalité d’une formation volcanique située sur la côte d'Irlande du Nord dans le Comté d'Antrim, laquelle se caractérise par environ 40 000 colonnes hexagonales verticales juxtaposées appelées aussi orgues basaltiques lesquelles dégagent un son mélodieux lorsque le vent souffle dessus. En 1986, le site a été déclaré faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le site est entretenu par le National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty. 
 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (Sous les traits de Butterfly Rose le papillon rose)  
Et savez-vous où se trouvent nos amis, Monsieur le Comte ? Il semblerait que nous soyons les seuls sur le site !? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, une petite pyramide à la main qui vibre en clignotant  
Nous n’allons pas tarder à le savoir, Butterfly Rose… le micro télé-portateur clignote étrangement… allons voir plus loin si j’y suis… peut-être y ferons-nous une miraculeuse découverte… (Il quitte les lieux, suivi de Butterfly Rose)  
Leipreachan le lutin vert joue de la flûte traversière à coté de son chaudron en or qui dégage de la fumée rose… 
 
SYLVESTRE, surgit sur le chemin situé en bas de la falaise en compagnie de Monsieur Sylvestre 
Nous sommes arrivés sur la chaussée des géants, Martisoara !  
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), son ombrelle rose à la main 
Il y a quelque chose de bizarre, bizarre, Monsieur Sylvestre ?! Il y a cinq minutes, le joyeux bonhomme de neige et les papillons étaient devant nous.  
 
SYLVESTRE 
Il est vrai que nos amis devraient se trouver ici avant nous.  
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), son ombrelle rose à la main 
Personne à l’horizon.  
 
SYLVESTRE 
Je n’aperçois même pas Roberto derrière nous. 
 
Leipreachan, le lutin vert, placé en haut de la falaise à coté d’un chaudron en or qui dégage de la fumée rose, joue de la flûte traversière 
 
Soudain, le vent se lève… 
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), son ombrelle rose à la main 
J’ai déjà vu ce lutin quelque part. Pas vous ? 
 
SYLVESTRE 
Qui ? Que ? Quoi ? Quel lutin ? 
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), son ombrelle rose à la main 
Il nous observe du haut de la falaise. C’est le même personnage que nous avons rencontré sur le Mont-Saint-Michel l’autre jour et qui nous avait renseigné près d’un petit pont...  
 
 
 
 
LEIPREACHAN, le lutin vert, cesse de jouer de la flûte traversière et récite un poème à haute voix 
« Quelle joie d’avoir des parents, 
Quelle joie d’avoir des amis, 
Quelle joie d’être homme ! 
Jouer c’est ma joie, 
Lire et écrire aussi. 
La joie de rire, 
La joie d’être heureux 
C’est ma joie d’être un enfant. » 
Poème N°47 (LA JOIE DE VIVRE) de ADELIN DIMOVICI, VI-e B, Ecole CORESI de TARGOVISTE, ROUMANIE – Professeur : liliana Grosu (4.11.2010) 
 
MARTISOARA (cheveux roux tressés), son ombrelle rose à la main 
Cher monsieur Sylvestre, je crois bien que le lutin vient de nous communiquer un peu de sa joie à l’instant même.  
 
SYLVESTRE 
Le Seigneur nous l’envoie à nouveau.  
 
Tous deux grimpent sur la chaussée des géants pour se rendre en haut de la falaise y rejoindre le lutin vert qui joue de la flûte…se déplaçant d’une colonne à l’autre… Sylvestre étant placé devant Martisoara… 
 
C’est alors que deux elfes surgissent… 
 
L’ ELFE 1, se place à hauteur de Martisoara et la soulève par un bras 
Comment allez-vous, Madame la fée ?  
 
MARTISOARA, soulevée par les deux elfes 
Que faites-vous ? Qui êtes-vous ? Lâchez-moi ! 
 
L’ ELFE 1, soulève Martisoara par l’autre bras 
Le conseil des joyeux elfes te réclame, Madame la fée.  
 
MARTISOARA, soulevée par les deux elfes 
Que racontez-vous ? Je ne suis pas une fée, je suis une princesse. Vous me confondez avec quelqu’un d’autre ! Reposez-moi à terre, s’il vous plait !  
 
L’ ELFE 1, qui soulève Martisoara par un bras 
Le conseil des elfes te reconnaît un talent caché, Martisoara.  
 
Les 2 elfes s’envolent rapidement dans les airs en emportant Martisoara par les bras … 
 
Le souffle du vent sur les colonnes laisse entendre un son mélodieux…  
 
SYLVESTRE, n’a toujours pas remarqué l’absence de celle-ci 
Finalement, ce n’est pas plus mal que l’on soit arrivés les premiers, ma petite dame… (Il se retourne) Tiens ! Mais où est-elle passée ?... ce n’est pas le moment pour faire une farce, Martisoara… (Un temps) Je crois bien qu’elle a rebroussé chemin !? (Il retourne sur le chemin) Coucou, Martisoara ! C’est par ici que ça se passe ! Coucou ! (Il quitte les lieux)  
 
Le lutin vert accompagne à la flûte le vent qui souffle sur la chaussée des géants… 
Au même instant, le bonhomme de neige (chapeau noir sur la tête) surgit sur le chemin situé en bas de la falaise, tenant une lanterne à la main, accompagné d’une ribambelle d’enfants papillons… 
 
CRISTIANA « M » POIDS-PLUME (Papillon orange) 
Tu es marié, Bonhomme de neige ?  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (chapeau noir sur la tête), placé en bas de la falaise accompagné des enfants papillon 
En voilà une question ! Eh bien non, vois-tu, je suis un célibataire endurci. 
 
ALINA « C » WONDER PLUME (papillon multicolore)  
Tu es sérieux ? Tu n’as toujours pas de femme ?  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (chapeau noir sur la tête), accompagné de chemin en bas de la falaise accompagné des enfants papillon 
Il est difficile pour un bonhomme de neige d’avoir une épouse étant donné que sa durée de vie est très courte. En hiver, la neige ne reste pas très longtemps sur le sol.  
 
DIANA « C » WONDER PLUME (papillon vert)  
C’est vraiment triste pour toi.  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (chapeau noir sur la tête) 
Je me suis fait une raison depuis le temps. J’ai appris à contenter du peu que j’avais.  
 
DENISA ADRIANA « C » WONDER PLUME (papillon bleu jaune rouge) 
Ce n’est pas tout à fait exact, Bonhomme de neige. Il parait que tu as déjà vécu au-delà de la saison hivernale. 
 
ALINA « D » WONDER PLUME (papillon jaune) 
On raconte que tu as fait connaissance avec le printemps. 
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
Je confirme, les filles ! A l’époque, je me trouvais sur la photo à coté de lui.  
 
ANABELLA (la chatte rose gris), soulève le chapeau noir du bonhomme de neige 
Figurez-vous, les filles, que le Bonhomme de neige a pique-niqué à Roumanywood cette année-là. (Puis elle disparaît sous le chapeau)  
 
LA COLOMBE, se place sur l’épaule du bonhomme de neige et lui pince son nez en forme de carotte 
Et même que le coquin avait dévoré toutes les fraises !  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (chapeau noir sur la tête) 
De délicieuses fraises ! Je m’en souviens comme si c’était hier. Un vrai régale ! Ce printemps-là, c’est un peu comme si j’étais devenu immortelle : je gambadais dans l’herbe pour la première fois de ma vie en compagnie des enfants avec lesquels je prenais le temps de vivre comme une tranche de vie irréelle. Butterfly Girl faisait également partie du voyage. C’est vraiment dommage qu’elle ne soit pas là. On était devenus très amis. En tous les cas, ce fut un pique-nique inoubliable ! Hélas, je n’ai pas eu la même chance l’année suivante. J’ai fondu plus tôt que prévu.  
 
MIHAELA BELLEPLUME (papillon arc-en-ciel)  
Qui sait si ce miracle ne se reproduira pas une seconde fois, mon doux et joyeux bonhomme de neige ?!  
 
ANABELLA (la chatte rose gris), soulève le chapeau noir du bonhomme de neige 
Et cette fois-ci, on te trouvera une fiancée !  
 
LE BONHOMME DE NEIGE 
Que Dieu t’entende, Anabella !  
 
ANABELLA (la chatte rose gris), soulève le chapeau noir du bonhomme de neige 
Hip, hip, hip, pour le bonhomme de neige !  
 
TOUS LES PAPILLONS, s’écrit 
Hourra !  
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
La chatte a réapparu, Miss Maryl.  
 
MISS MARYL (la colombe sur son épaule) 
C’est encore ton imagination qui te joue un vilain tour, jolie colombe. 
 
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
Je t’assure que je n’ai pas rêvé !  
 
DIANA « C » WONDER PLUME 
Tu te fais trop d’idées, jolie colombe !  
 
LA COLOMBE, se pose à coté de Diana « C » 
De quoi je me mêle, Diana ?  
 
DIANA « C » WONDER PLUME 
Anabella est une gentille petite chatte. Je te défends de lui faire du mal. 
 
 
 
LA COLOMBE, se bouche les oreilles 
Je t’en supplie, ma fille, ne prononce plus son nom, ça me donne de l’allergie.  
 
DIANA « C » WONDER PLUME, lui crie à l’oreille 
Anabella sera la plus belle pour aller danser !  
 
LA COLOMBE, les oreilles bouchées 
Assez ! Assez ! Assez ! « Je ne peux plus la voir en peinture ! » 
 
ANA MARIA « C » BELLEPLUME (la sirène), sort de l’eau  
Qui sera la plus belle pour aller danser, Diana ? Je n’ai pas bien entendu ?  
 
DIANA « C » WONDER PLUME, hurle 
Anabella !  
 
LA COLOMBE, aperçoit la sirène 
Ce n’est vraiment pas le moment de m’énerver, petite sirène. Retourne dans l’eau immédiatement. (Elle croise les ailes et tape du pied)  
 
ANA MARIA « C » BELLEPLUME (la sirène), danse sur l’eau 
Une minute, ma belle ! Je m’entraîne à faire des petits pas de danse sur l’eau.  
 
LA COLOMBE, les bras croisés, tape du pied 
Je te préviens… ma patience a des limites. Tu ferais bien de partir avant que je craque ! C’est compris ? 
 
ANA MARIA (la sirène danse et chante sur l’eau) 
« Jour avec nuit,  
Légume avec fruit, 
Frère avec soeur, 
Tristesse avec bonheur, 
Moi avec toi, 
Larme et joie.... 
Les enfants 
Sont dehors 
Et chantent 
Joyeux, en choeur, 
Ils jouent, 
Ils crient 
Et la joie 
Scintille ! 
Harmonieusement 
Ils dansent, 
Et le soleil et les nuages 
Dans le ciel, se balancent ! » 
Poème N°2 (Avec Joie !) de Cecilia Răvăşilă, VeA - Grup scolar agricol Biled - Prof. Corina Fenichiu (9.11.2010) 
Diana « C » applaudit… 
 
 
LA COLOMBE, pointe le doigt vers la mer 
Retourne à l’eau, Ana Maria ! Et que je ne te revois plus jusqu’au printemps. Allez, allez, oust ! Plus vite que ça ! (La sirène plonge dans l’eau) Quant à toi, Lady Diana, tu vas me faire le plaisir de retourner chez toi. 
 
DIANA « C » WONDER PLUME 
Pourquoi faire ? Je suis très bien ici avec mes copines.  
 
LA COLOMBE, sort une baguette magique de sa poche 
Tu ne devais pas interviewer grand-mère ?  
 
DIANA « C » WONDER PLUME 
Oui… enfin… j’ai encore le temps…  
 
LA COLOMBE, lui frappe sur la tête avec la baguette magique 
Je ne pense pas, ma fille. Allez, allez, oust ! A bientôt !  
 
Diana « C » Wonder Plume disparaît du lieu comme par magie… 
 
LEIPREACHAN (le lutin), se tenant en haut de la falaise, près de son chaudron magique, la flûte à la main 
Oyez ! Oyez ! Mes amis ! Grimpez donc jusqu’à moi, j’ai une surprise de taille pour vous !  
 
MIHAELA BELLEPLUME (papillon arc-en-ciel) 
On arrive !  
 
LA COLOMBE, sur l’épaule de Miss Maryl 
Un lutin vient de nous adresser la parole, Miss Maryl. Et là encore, tu vas me dire que c’est mon imagination !  
 
LEIPREACHAN, se tenant en haut de la falaise, près de son chaudron magique, la flûte à la main, lit un poème à haute voix 
« J’aime la cloche qui sonne, 
J’aime les feuilles jaunes, 
J’aime les fruits d’automne, 
J’aime mon chat qui ronronne, 
J’aime toutes les joies de l’automne. » 
Poème N°48 (J’AIME) de ADELINA MOISE, VI-e B,Ecole CORESI de TARGOVISTE, ROUMANIE – Professeur : liliana Grosu (4.11.2010) 
 
 
FIN DE LA SCENE 10  
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
-------------- 
 
 
 
EPILOGUE 
 
Un chevalet sur lequel repose une grande toile bleue apparaît en haut de la falaise… 
 
VERONICA DOUBLE BELLEPLUME, sort de la toile bleue 
Bonjour Monsieur le lutin ! Que votre joie est contagieuse !  
 
LEIPREACHAN, se tenant en haut de la falaise, près de son chaudron magique, la flûte à la main, lit un poème à haute voix 
Qui que tu sois, jeune fille, veux-tu bien te présenter !  
 
VERONICA DOUBLE BELLEPLUME 
Je suis Veronica Double Belleplume, dessinatrice de mon état ! Je ne suis pas venue toute seule… (Elle s’adresse à tous les papillons qui se rapprochent du chaudron en or) Compagnons Balladins, bonsoir ! Permettez-moi de vous présenter la remplaçante de Ema Double Belleplume, j’ai nommé Mademoiselle Cristina « N » Poids-Plume de Targoviste !  
 
CRISTINA « N » POIDS-PLUME, sort de la toile bleue ensuite 
« La joie est un état qui donne 
Le bonheur aux hommes. 
Quand on est heureux  
On se sent mieux. 
La joie nous fait rire, embrasser et oublier 
Les plus difficiles moments de la vie. » 
Poème N°55 (La joie) de DAN MANDRICAN,VIII-e C, ECOLE “CORESI “ -Professeur coordinateur : Liliana Grosu (11.11.2010) 
 
SYLVESTRE, surgit en haut de la falaise 
Ah ! Les voilà enfin ! Je constate que Martisoara n’est pas avec eux et Roberto non plus.  
 
ROBERTO, surgit à pieds en bas de la falaise en compagnie de Bianca « i » Poids-Plume placée sur le dos de la licorne 
Je suis là, Sylvestre ! Comment allez-vous ? 
 
SYLVESTRE 
Ça pourrait aller mieux. 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME (chapeau noir sur la tête), placée sur le dos de la licorne  
Ohé, facteur ! La vie est belle ? 
 
SYLVESTRE 
Martisoara n’est pas avec vous ?  
 
MIHAELA BELLEPLUME (papillon arc-en-ciel) 
Elle est sensée vous accompagner, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE 
Je crois bien qu’elle m’a faussé compagnie !?  
BIANCA « I » POIDS-PLUME (chapeau noir sur la tête), placée sur le dos de la licorne  
Quelque chose ne va pas, mon petit monsieur ? 
 
SYLVESTRE, inquiet 
Elle n’est quand même pas partie d’ici sans m’avertir.  
 
MIHAELA BELLEPLUME (papillon arc-en-ciel) 
Monsieur Sylvestre est très inquiet, Bianca. 
 
SYLVESTRE, inquiet 
Je ne comprends pas ? Elle était ici il y a 5 minutes.  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME (chapeau noir sur la tête), placée sur le dos de la licorne  
La jolie petite rouquine vous a laissé tomber pour un autre ?  
 
LA LICORNE 
Ne plaisante pas avec ça, ma fille, tu vois bien que le pauvre homme est désemparé. 
 
SYLVESTRE, inquiet 
Où est-elle allée ? 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME (chapeau noir sur la tête), placée sur le dos de la licorne  
Vous n’avez qu’à vous trouver une autre copine, Sylvestre.  
 
LA LICORNE, avec Bianca « i » placée sur son dos 
Bon, ce n’est pas tout ! Que fait-on à présent ? On attend la prochaine lune ?  
 
LE COMTE, surgit avec sa canne à la main, accompagné de Butterfly Rose 
On passe aux choses sérieuses, mes amis ! Bonsoir, tout le monde !  
 
SYLVESTRE 
Ça par exemple ! Ne me dites pas que Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais nous a rejoint jusqu’en Irlande ? La vie est belle ? 
 
LA COLOMBE, placée sur le dos de la licorne 
Tiens, tiens… je l’avais complètement oublié celui-la. 
 
LA LICORNE, s’adressant à la colombe 
Pour une fois que nous étions en paix. 
 
ROBERTO, retire son chapeau noir et salue le Comte à la manière d’un mousquetaire 
Que la joie soit avec vous, Majesté !  
 
LE COMTE 
Epargnez-moi vos singeries, Roberto, je ne suis point d’humeur… après le drame que j’ai vécu l’autre jour… 
 
SYLVESTRE 
Quel bonheur de vous retrouver, Monsieur le Comte ! Dites-moi, vous n’auriez pas croisé Martisoara sur votre chemin, par hasard ? 
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Petit coquin ! Vous ne pensiez tout de même pas m’échapper ?  
 
SYLVESTRE 
Qui ? Que ? Quoi ?  
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Depuis le temps qu’on se connaît, vous devriez savoir que je n’abandonne pas facilement un trésor.  
 
SYLVESTRE 
A vrai dire, je pensais ne plus jamais vous revoir, Majesté.  
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Espèce d’idiot ! Qu’est-ce qui vous a pris de m’abandonner sur le Mont-Saint-Michel l’autre nuit ? (Puis il lui botte les fesses) Hors de ma vue !  
 
BUTTERFLY ROSE, se déplace vers les papillons 
Je vais compter tous nos amis afin de m’assurer qu’il ne manque personne. (Elle compte chaque papillon)  
 
LE COMTE 
Cette nuit-là, heureusement que Butterfly Rose s’est manifestée à l’auberge de la Mère Poulard ! C’est grâce à elle si j’ai pu retrouvé votre trace. Désormais, je ne vous quitterai plus d’une semelle.  
 
MISS MARYL 
Je ne m’attendais plus à vous revoir, Christophe Rodolphe Charles Henri René Christian Bernard David Miguel « J’en passe et des meilleurs ». 
 
LE COMTE  
Par pitié, Miss Maryl, épargnez-moi la liste complète de tous mes prénoms patronymiques. Le poids de mes ancêtres m’étouffe à la longue.  
 
ROBERTO 
Vous n’avez qu’à vous en séparer, Monsieur le Comte.  
 
LE COMTE  
Vous voulez vous débarrasser de moi, n’est-ce pas ? 
 
ROBERTO 
Il faut savoir ce que vous voulez ? Vous voulez vous alléger la vie, oui ou non ? 
 
LE COMTE  
Je ne vous ai pas demandé l’heure qu’il est.  
 
MISS MARYL 
Laissez-le donc, Roberto, vous voyez bien qu’il est rancunier. 
 
LE COMTE 
J’ai du mal à accepter le fait que mes amis m’abandonnent en pleine nuit sur un rocher. Je prends cela comme une trahison. 
 
ROBERTO 
Personne ne vous a abandonné. Vous êtes en train de vous monter la tête pour rien.  
 
LE COMTE 
Je l’ai en travers de la gorge.  
 
SYLVESTRE 
Je vois que « Chasser le naturel, il revient vite au galop ! »  
 
LE COMTE 
Je me passerai volontiers de vos commentaires, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE 
C’est beaucoup plus grave que je ne le pensais.  
 
LE COMTE 
Cela suffit ! 
 
LEIPREACHAN (le lutin), tape sur le bord de son chaudron magique avec sa flûte qui résonne comme un « gong » 
Si je vous dérange, messieurs dames, dites-le moi !  
 
LE COMTE  
Vous voyez bien que je règle mes comptes.  
 
LEIPREACHAN (le lutin) 
Je souhaiterais poursuivre… si vous n’en voyez pas d’inconvénients. 
 
AMALIA « M » BELLEPLUME (Sous les traits de Butterfly Rose), se place à coté du lutin 
Alors comme ça, monsieur le lutin nous mènes en bateau depuis le début.  
 
LEIPREACHAN (le lutin) 
Qu’insinuez-vous par là, Mademoiselle ?  
 
BUTTERFLY ROSE, placée à coté du lutin 
Je viens de faire les comptes et il se trouve qu’il manque une personne qui est très importante aux yeux des enfants. Je me demande si, là encore, vous n’y seriez pas pour quelque chose ?! 
 
LEIPREACHAN (le lutin) 
Désolé, ma mission s’achève ici.  
 
 
BUTTERFLY ROSE, placée à coté du lutin 
Vous n’avez pas l’intention de vous défiler ? Vous croyez que les enfants ont fait tout ce chemin pour rien ?  
 
LEIPREACHAN (le lutin) 
Vous découvrirez la suite sans moi.  
 
LE BONHOMME DE NEIGE 
Où est passé Martisoara ?  
 
BUTTERFLY ROSE, placée à coté du lutin 
Très bonne question !  
 
LEIPREACHAN (le lutin) 
Votre amie est entre les mains du conseil des elfes.  
 
MISS MARYL 
Avez-vous une idée de ce qu’il raconte, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Seul l’avenir nous le dira ! 
 
L’IMAGE DE MARTISOARA, sort du chaudron et récite un poème  
« On se lève joyeux  
Et on sourit au soleil, 
Avec les ailes reçues en cadeau 
On veut conquérir les merveilles. 
 
On prétend au bonheur 
Comme les aigles en vol, 
On éloigne les malheurs 
Pour les laisser au monde d’ici bas. 
 
On aspire à l’infini 
En regardant toujours tout droit 
Pour dépasser l’homme si petit 
Et pour atteindre les nuages en soie. 
 
On se nourrit d’illusions 
Qui tuent les apparences 
On aperçoit à l’horizon 
De nouvelles espérances. » 
 
Poème N°58 (La liberté de l’âme) de David Octavian, la XI-ème A du Lycée Théorique Anghel Saligny, Cernavoda – Professeur coordinateur : Giovana Dinca (17.11.2010)  
 
Peu après, l’image de Martisoara se transforme en une gigantesque tornade rose qui s’échappe rapidement du chaudron et qui emporte dans les airs tous les personnages avec elle … 
 
Seule Bianca « I » Poids-Plume n’a pas été emportée… elle est allongé près du chaudron en or…  
Peu après, le jour se lève… 
 
LARISA « D » WONDER PLUME, surgit sur les lieux, sa loupe à la main  
Rien par ici et rien par là ! (Elle remarque Bianca « i » Poids-plume allongée près du chaudron) Qui est-ce ? (Elle range sa loupe) D’où vient-elle ? (Elle secoue Bianca) Debout, petite ! Tu ne dois pas rester ici ? 
 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, ouvre un œil 
Je dors. 
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Il faut que tu retournes chez toi. 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, un œil ouvert 
N’insiste pas, Larisa Wonder Plume, je reste ici avec mes amis. 
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Comment connais-tu mon prénom ?  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, se lève et replace son chapeau noir sur la tête 
Je t’ai déjà vue dans la cour de mon école. Je suis Bianca Poids-Plume et j’ai le même professeur de français que toi à Craiova.  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Comment se fait-il que tu sois là ? Et puis d’abord, où sont passés tes amis ?  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, son chapeau noir sur la tête 
Je recherche la même chose que toi, Larisa. Quant à mes amis, je crois bien qu’ils se sont déjà envolés pour une destination encore inconnue!? 
 
Un arc-en-ciel jaillit du ciel qui fait la passerelle entre la salamandre et la côte irlandaise…  
 
La salamandre (magnifique goélette) longe le bord de la côte à ce moment-là avec à son bord Butterfly Girl (masque en forme de papillon violet et grande cape violette) et Emilio le baladin (masque en forme de papillon bleu et grande cape bleu)  
 
BUTTERFLY GIRL, placé sur le pont de la salamandre 
Quelle joie de vous rencontrer, Mesdemoiselles !  
 
EMILIO LE BALADIN, placé sur le pont de la salamandre, secoue une grande plume 
Êtes-vous prêtes à embarquer à bord de la salamandre ? L’aventure continue ! 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME 
Tu vois ce que je vois, Larisa ?  
 
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Deux drôles de papillons dans une goélette qui longent la côte irlandaise… 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME 
« Pour notre plus grand bonheur ! »  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Tu connais ces gens ? 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME 
Il s’agit de Butterfly Girl et Emilio le Baladin. Madame Maria, notre professeur de français, m’a beaucoup parlé d’eux en classe. Rends-toi compte, on va faire un bout de chemin avec eux ! (Elle fait plusieurs tours sur elle-même et prends l’apparence d’un papillon rouge) Bienvenue au club des Compagnons Balladins !  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Je ne vais pas pouvoir vous suivre. 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME (papillon rouge) 
Tu n’aimes pas la chasse aux trésors ?  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Ça fait un mois que j’essaie de mettre la main sur ces trésors qui n’existent pas. Je ne crois pas à cette histoire qui a été inventée de toute pièce pour faire parler les curieux.  
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME (papillon rouge) 
Je t’assure qu’on y arrivera à condition d’y croire très fort.  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Je te trouve bien optimiste, petite sœur. 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME (papillon rouge), plonge sa main au fond de son chapeau noir et en sort de la poudre magique qu’elle lance sur Larisa qui se transforme en papillon vert jaune rouge 
Tant qu’il y aura la colombe, il y aura de la joie ! (Elle s’envole) Youpi ! 
 
BUTTERFLY GIRL 
En avant, Mesdemoiselles ! 
 
LARISA « D » WONDER PLUME, sous l’apparence d’un papillon vert jaune rouge, s’envole 
« Des papillons et des rayons doux, 
Le susurrement des sources, 
L’âme en harmonie, la bonne voie, 
Quelle grande joie! » 
Poème N°64 – partie 1 (Quelle grande joie ! / Ce bucurie mare!) de Bianca Ionică,V-e A, Collège Ştefan Velovan – Professeur coordinateur : Maria Miflor (25.11.2010) 
 
 
EMILIO LE BALADIN, secoue une grande plume d’or 
« La lueur du ciel 
Plein le coeur 
De chant et d’effroi,  
 
Quelle grande joie! » 
Poème N°64 – partie 2 (Quelle grande joie ! / Ce bucurie mare!) de Bianca Ionică,V-e A, Collège Ştefan Velovan – Professeur coordinateur : Maria Miflor (25.11.2010) 
 
BIANCA « I » POIDS-PLUME, vole au dessus de la salamandre en compagnie de Larisa (papillon vert jaune rouge) 
« Des oiseaux et des fleurs, 
De toutes les couleurs, 
Le bourdonnement que l’on perçoit 
Quelle grande joie ! » 
Poème N°64 – partie 3 (Quelle grande joie ! / Ce bucurie mare!) de Bianca Ionică,V-e A, Collège Ştefan Velovan – Professeur coordinateur : Maria Miflor (25.11.2010) 
 
La Salamandre quitte la côte en laissant traîner une fumée rose derrière elle… 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
FIN DE L’EPISODE  
 
 
 
 
 
 
 

 

(c) Emilien Casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 16.09.2019
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